Rencontre avec Naoufel Zaïm
Comment est née votre passion pour la gastronomie et les produits du terroir ? La table a toujours été importante dans mon éducation. Mes goûts ont évolué en fonction des découvertes et de mes rencontres. En ouvrant ma première affaire, je m »y suis de plus en plus intéressé. C »était important pour moi de proposer à mes clients de bons produits. Le terroir en regorge.
Quelles ont été vos plus belles découvertes du vignoble bordelais ? Sandrine Darriet-Froléon du Château Dauphiné-Rondillon à Loupiac, et Michel Favard du Château Meylet, sur la côte Ouest de Saint-Émilion.
Quel est l’accord mets-vins qui vous a le plus plu ou étonné durant votre périple? Le Loupiac du Château Dauphiné-Rondillon avec du fromage. J’ai aussi été particulièrement surpris par l »association de ce même blanc liquoreux avec du wasabi. Un accord incroyable !
Que retirez-vous de cette expérience à Bordeaux ? Ce voyage m’a permis de réaliser que différentes approches coexistent dans le bordelais. De plus en plus de vignerons se posent les bonnes questions et cassent des clichés, parfois datés, pour s’adapter aux nouveaux modes de consommation et de partage : le Château Meylet produit d’excellentes cuvées prêtes à boire et d’une grande fraîcheur, le Château Dauphiné-Rondillon produit des liquoreux vifs et légers, tout en agrumes, etc.
Et Bordeaux demain ? La nouvelle génération de vignerons bordelais a une autre approche de la vinification. Et une approche renouvelée du terroir, avec un recours moins systématique à la chimie pour produire des vins plus vivants. Des gens comme Jean-François Chaigneau du Château Massereau à Barsac – présent à la carte du restaurant ! – incarnent très bien ce mouvement vers l’avant.
