En direct des vignes : l’heure est au débourrement !
Crédit photo : Château de la Dauphine
Au cœur des campagnes, le travail de la vigne auquel se sont attelés nos vignerons touche à sa fin, les vignes les plus précoces ont pleuré, et la vie revient progressivement dans nos vignobles ! À l »image de ces premiers bourgeons que nous révèlent nos châteaux sur les réseaux sociaux.
Crédit photo : Château Melin Constantin
Attendez, qu »avons-nous dit ? La vigne « pleure » ? Et oui, cette expression désigne le nouveau cycle végétatif durant lequel la sève remonte dans les rameaux et suinte au travers des cicatrices laissées à la fin de l’hiver par le sécateur du tailleur. Un instant de poésie au coeur des vignes.
Crédit photo : Jonathan Ducourt des Vignobles Ducourt
Le vigneron adapte son travail au rythme de croissance et aux conditions climatiques. Cette année, les premiers bourgeons qui font leur apparition sur les parcelles de nos vignerons sont précoces, puisqu »ils ont commencé à naître au tout premier jour du printemps.
Crédit photo : Château Lilian Ladouys
Débute alors le « débourrement », ou bourgeonnement. La bourre (à savoir le duvet et les jeunes feuilles et fleurs enfouies dans les bourgeons) sort de son bourgeon au fur et à mesure que les vignes se réchauffent et s’ensoleillent.
Crédit photo : Château Lamothe Bergeron
Dans son bourgeon, la bourre peut résister à des températures allant jusqu’à -20°C, mais une fois sorties, les jeunes pousses ne peuvent supporter des températures inférieures à -2°C. C’est pourquoi les vignerons sont particulièrement vigilants aux risques de gelées printanières tardives ou de maladies qui peuvent infecter la bourre durant la phase délicate où elle est en bourgeon.
Crédit photo : Château Le Coteau
Pendant toute la durée du « débourrement », qui s »illustre au printemps, les bourgeons grossissent donc afin de faire apparaître les premières feuilles et les futurs rameaux. Le vigneron parachève l’opération à la main avec un tire-cavaillon. Qu »est-ce que c »est ? C »est très simple ! Après avoir déchaussé la vigne et aplani le plan de travail entre les vignes, il reste des mottes de terre. Ces cavaillons sont enlevés mécaniquement (décavaillonneuse) puis manuellement avec un tire-cavaillon. Un travail difficile sur des terres argileuses parfois compactes après l’évaporation de l’eau de pluie.
Crédit photo : Château Cantenac
En attendant les prochaines évolutions des vignes, que nos vignerons surveillent de près, on ne se lasse pas d »admirer l »oeuvre de la nature au travers de l »éclosion de ces bourgeons qui très vite s »épanouiront pour devenir de savoureuses grappes de raisins.
Crédit photo : Château La Tour Martillac
En savoir plus sur le travail de nos vignerons tout au long de l »année.