Rencontre avec Benoît Trocard, vigneron et formateur à l’École du Vin de Bordeaux
Enfant du cru – de Saillans, petit village à 20 km de Saint-Émilion – le destin de Benoît était tout tracé. « Devenir vigneron n’a pas été un choix –explique t’il, mais comme m’a dit mon père, une fois que j’ai eu un pied dedans, j’ai mis l’autre pied ! Ce métier m’a pris à cœur et encore aujourd’hui, je mets toute mon énergie pour faire le meilleur millésime ». C’est ainsi qu’il représente la dixième génération de vignerons.
Sa passion pour le vin a commencé bien avant celle pour les voyages, et Benoît est parti à plusieurs reprises élargir ses connaissances et son savoir-faire. « Ce que j’aime dans mon métier, c’est de pouvoir voyager partout dans le monde et toujours trouver quelqu’un avec qui parler du vin ». Il raconte par ailleurs que l’élaboration du vin est un moment qu’il apprécie tout particulièrement, tout comme sa casquette de formateur à l’École du Vin de Bordeaux. Benoit est vigneron convaincu et convainquant ! Depuis maintenant 15 ans, il transmet sa passion pour les vins à l’École du Vin de Bordeaux.
C’est par hasard qu’il a rejoint cette institution, suite au remplacement impromptu d’un ami enseignant. « Il fallait être trilingue et avoir un pied dans le milieu du vin. Je remplissais toutes les conditions, et c’est ainsi que je me suis mis à enseigner dans toutes les écoles de France. » De conférences devant 200 étudiants à des formations pour les professionnels de la grande distribution et aux rencontres avec des journalistes, Benoit partage sa passion du métier avec néophytes et amateurs avides de parfaire leurs connaissances. Son style jovial et accessible illustre sa philosophie du vin : une dégustation simple et décontractée.
Durant l’année, Benoit s’investit également dans la formation de 4 à 5 stagiaires, dont le parcours scolaire est flou. « Ce sont souvent des parents dont les jeunes sont un peu perdus qui viennent me voir. Je fais alors de mon mieux pour les initier à l’agriculture et au monde du vin. Quand j’y arrive, je me dis que c’est un pari qui en vaut la peine. »